samedi 2 juin 2012




L’ambiguïté en annexant les contraires embarrasse les limites, et finit par les ronger. Son pouvoir de fascination tient à qu’elle complique les rapports simples. Si accueillante qu’elle paraisse, elle n’est jamais neutre mais délusoire, riche, entière, mais sans prise, ne s’ouvrant pas tant elle-même que résumant sa complexité en une surface miroitante. N’ayant ni forme ni état ni genre définis, ni même tout cela à la fois, l’ambiguïté divise, dérange, tend à faire le vide en elle et autour. Comble de confusion, en ce tout à la fois qu’elle désavoue aussi, il n’y a pas plus d’harmonie que de projet, c’est désespoir de son propre devenir. Souvent réduite aux crispations qu’elle génère, résistance passive décrite et décriée de l’extérieur, il faut presque en faire l’expérience pour entendre ce qu’elle a à dire. Ou plutôt : en prendre conscience, l’adopter comme regard sur soi.

A propos du film Tomboy de Céline Sciamma.

Mais j'ai une envie (imprécise) de trouver une correspondance de cette proposition sur l'ambiguïté avec l'écriture. J'en reste là pour l'instant. Une piste...

1 commentaire:

  1. Tomboy : beaucoup aimé ce film (bien que vranzais)
    la chtiote nenette qui voudrait être un chtiot couillu .
    nulle ambiguité : elle voulait jouer au foot plutot qu'à la poupée (l'été ça se comprend très bien , non ?)

    quant au rapport avec l'écriture (ou la "correspondance" ) : fausse piste . Tu peux écrire un poème-foot ou un poème-poupée indépendamment de ton "genre" (comme on est sensé dire désormais)
    le top c'est d'écrire des poèmes où des poupées jouent au foot et des footballeurs à la poupée !

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