Rien que toi et les pronoms / toujours le poids, tu vois pas que ça
pèse ? Le beau désastre dégouline, les tables, de la loi
s'effritent -paresse ivresse, quel beau couple que ces deux-là !
Salpêtre des jours, tout s'arrête : les angles, les os,
l'écriture. Rien que l'effroi, le froid, la paix ; on y va,
bûcheron des jours tranquilles à débiter les émaux de la phrase,
ô fagot de la carabistouille, vieille mixture, ténèbre sans
importance.
On se dévêt.
Rien que l'ombre de la main, flottaison de bois vieux, un peu d'âme
aussi, de hauts fonds jonchés de corail. Ne pleure pas, émascule la
souffrance. Le pain rassis de la mort, n'y casse pas tes canines.
Rien que la course idiote et sans but.
JCB
Samedi 16 juin, atelier d'écriture avec Édith Azam
Et voilà, la résidence des pénitents. Je vous souhaite de belles pérégrinations. J'aurai une pensée vocale pour vous, le 21 juin. Encore du plaisir à partager. Quelques missives, de votre pigeonnier.
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RépondreSupprimerTu jettes tout en vrac,
les jours tranquilles,
le désastre de tes pensées
quand elles vacillent dans la souffrance,
les tables de la loi
qui se lisent à l'envers
l'effroi des jours,
l'ombre de ta main
qui n'a pas su arrêter la guerre,
le poids des heures inutiles
qui se débitent en secondes
et pour les autres s'amassent en siècles
tout s'accumule
dans la décharge de l'Histoire.
RC