dimanche 17 juin 2012



 Rien que toi et les pronoms / toujours le poids, tu vois pas que ça pèse ? Le beau désastre dégouline, les tables, de la loi s'effritent -paresse ivresse, quel beau couple que ces deux-là !

Salpêtre des jours, tout s'arrête : les angles, les os, l'écriture. Rien que l'effroi, le froid, la paix ; on y va, bûcheron des jours tranquilles à débiter les émaux de la phrase, ô fagot de la carabistouille, vieille mixture, ténèbre sans importance.

On se dévêt.

Rien que l'ombre de la main, flottaison de bois vieux, un peu d'âme aussi, de hauts fonds jonchés de corail. Ne pleure pas, émascule la souffrance. Le pain rassis de la mort, n'y casse pas tes canines. Rien que la course idiote et sans but.

JCB

Samedi 16 juin, atelier d'écriture avec Édith Azam

2 commentaires:

  1. Et voilà, la résidence des pénitents. Je vous souhaite de belles pérégrinations. J'aurai une pensée vocale pour vous, le 21 juin. Encore du plaisir à partager. Quelques missives, de votre pigeonnier.

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  2. Tu jettes tout en vrac,
    les jours tranquilles,
    le désastre de tes pensées
    quand elles vacillent dans la souffrance,
    les tables de la loi
    qui se lisent à l'envers
    l'effroi des jours,
    l'ombre de ta main
    qui n'a pas su arrêter la guerre,
    le poids des heures inutiles
    qui se débitent en secondes
    et pour les autres s'amassent en siècles
    tout s'accumule
    dans la décharge de l'Histoire.

    RC

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