en
1995, j’étais capable d’écrire les chairs
broyées / de la vache qui explose dans les rizières ;
j’évoquais ainsi brièvement la « zone démilitarisée »,
la fameuse DMZ qui séparait Viêt Nam du Nord et du Sud à l’époque
de la guerre, zone encore truffée de mines et autres engins
dévastateurs non neutralisés – sans discours politique
sous-jacent, tout au plus l’expression d’un vague dégoût
mais
ça aussi : DRAPEAUX
VIDES / pas même le blanc de la reddition ;
il y avait sans doute la posture du combattant qui ne se rend pas -
je dis bien posture – surtout cette idée de vide, d’aucune
bannière, déjà les braises en moi, en attente de mon souffle pour
les attiser
je
me suis bagarré avec tout ça, j’ai fait du doute un habit à peu
près supportable
la
grande fatigue, elle, me jette aux bords de l’impudeur : tout
déballer, faire le tri ou alors foutre le feu tout de suite à
l’entière baraque
ah,
que je cesse tout d’abord avec la métaphore, que j’incendie pour
de vrai le langage, que le cri se fasse, hors des trois lettres
alphabétiques qui le composent !
c’en
est trop
(extrait du travail en cours)
"la poésie serait le chemin qui serpente entre ces incertitudes, un point d'interrogation". Jean-Christophe Belleveaux
RépondreSupprimer... et le chemin se poursuit...
RépondreSupprimer... et le chemin se poursuit...
RépondreSupprimer"j’ai fait du doute un habit à peu près supportable"
RépondreSupprimerouaip ? voire ouaip-ouaip ! le doute ça gratte et pis c'est cher , un habit en doute tu dois te le faire faire sur mesure , ça coûte ! moi je me contente de trucs "prêts à porter" .
Bien! Continue!
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