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le monde est trop plein, ma poitrine en déborde
il faut bien commencer par quelque chose
par le monde,
pourquoi pas ?
le monde est plein de douleurs
que les peintres écartèlent,
les poètes, les musiciens aussi
- mettez donc un bémol à mon sang,
jaugez si vous pouvez : tout déborde,
à commencer par la langue
qui est elle-même au commencement
si cela est audible
le monde est plein d’incidents,
d’art pompier, de feux follets
que rien n’apprivoise
ô quoi
bancal et idéal
tordu serait
mais plus pur que le rien,
plus infini que la ligne droite
des choses et encore des choses :
une chaise, un concept,
l’absence de bruit ou son contraire,
la lumière
j’avais écrit :
à quoi bon les phrases
plus à une contradiction près
le livre s'ouvrira sur un monde trop plein, il appartiendra au lecteur de s'y épancher...
RépondreSupprimeron ouvrira le livre et tu seras absent présent, avec nous, avec toi...
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